Dimanche 18 mai 2014… C’est quoi le problème ?

16h55 [Théâtre 145] La Chronique

Théâtre et réalité, la science de l’apiculture par Laura Tirandaz

17h [Théâtre 145] FRANCE

Lecture SUZY STORCK
Magali Mougelmagali Mougel Crédit photo J-P Angei

« JE VOUDRAIS RAVAGER LE CHAMP DE BATAILLE QU’EST MON FOYER.
OUVRIR GRAND LES PORTES
QUE LES VENTS PUISSENT Y PÉNÉTRER.
METTRE LE FEU À MA PRISON. »

Le quotidien de Suzy est celui d’une femme au foyer, épouse et mère de trois enfants qu’elle ne parvient plus à aimer. Comme Médée et Nora avant elle, Suzy prend conscience d’une vie qui lui est devenue insupportable. « Mon cœur est une horloge » dit-elle. Alors le cœur s’emballe, la lucidité devient clairvoyance, faire machine arrière n’est plus possible. Sous les pas d’une fatalité en marche, fatalité de la révolte et de l’épuisement, le temps s’accélère et s’étire tout à la fois. Le chœur est là, qui observe et commente le geste de Suzy, bravant la pression d’un certain ordre moral qui lui dictait son rôle de mère, et qui faisait de la maternité la clé de voûte de sa vie de femme. Pour ne plus « assister » à sa vie, Suzy démissionne. Au-delà de la cause féministe et en dépit du raisonnable, sa revendication est d’abord le souffle d’une émancipation individuelle, vitale.

Avec Sarah Barrau, Augustin de Dadelsen, Nathan Gabily, Cécile Gérard, Sylvie Jobert, Martin Kipfer, accompagnés par Cécile Backès

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19h [Théâtre 145]

Rencontre COMMENT LE THÉÂTRE PEUT DISTORDRE LE TEMPS QUI S’ÉCOULE

Magali Mougel, Cécile Backès

Laura Tirandaz

Ce texte raconte le quotidien de Suzy Storck décrivant les rouages d’une machine bien réglée où chaque geste se succède avec l’évidence de l’habitude. Le chœur reprend point par point la manière dont un individu peut renoncer à son désir et endosser un rôle qu’il ne lui convient pas. Mais un jour, un geste (un désir?) échappe à cette mécanique et alors les regrets, les petits arrangements et la colère remontent à la surface. Comment le théâtre peut distordre ce temps qui s’écoule, qui nous échappe chaque jour quand le soleil se couche, jusqu’à révéler l’abîme qui sépare notre réalité de nos aspirations ?