Lundi 23 mai 11

14h Regards lycéens

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Cité Scolaire Internationale / Grenoble

Lycée Marie-Curie / Échirolles

Lycée polyvalent Ferdinand-Buisson / Voiron

On sait par expérience que rien ne va de soi, et certainement pas lire des textes d’auteurs de théâtre, vivants, qui viennent des quatre coins du monde et que personne ne connaît, alors qu’on a tant d’autres choses à faire. Et lire pas une mais quatre pièces, rédiger des notes de lectures, en discuter, lire des extraits à voix haute, réfléchir, analyser, élaborer un point de vue ! C’est le travail que nous menons depuis plus de dix ans avec des lycéens dans le cadre des comités et ateliers de lecture animés dans les classes par des comédiens du collectif Troisième bureau. De janvier à mai 2011, plus de 130 lycéens de quatre établissements de l’agglomération grenobloise, accompagnés par les comédiens Grégory Faive, Hélène Gratet et Danièle Klein, ont travaillé sur les textes de quatre auteurs invités du festival ou du Printemps du Livre : MarcAntoine Cyr, Pieter De Buysser, Sedef Ecer, Berkun Oya. Cette rencontre – Regards lycéens – en ouverture du festival est un temps d’échange entre les différentes classes et avec les auteurs. Les élèves liront des extraits de chacun des textes avant de nous révéler laquelle des quatre pièces ils ont préférée.


Les textes lus par les élèves

La Bombe, La Demande atonale,

Et puis soudain, je planede Berkun Oya

L’Accueil d’Ismael Stamp de Pieter De Buysser

Quand tu seras un homme de Marc-Antoine Cyr

Quartett Editions, 2010

A la périphérie de Sedef Ecer


20h Retour d’écriture

avec les élèves du Conservatoire

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appréhender d’où naît l’écriture théâtrale afin de mieux saisir où elle se prend

Des élèves des classes d’art dramatique du Conservatoire à rayonnement régional de Grenoble ont participé en janvier 2011 à un atelier d’écriture. Cet atelier a été réalisé par l’auteur Samuel Gallet en association avec Troisième bureau dans le cadre d’une résidence d’écrivain. Les textes nés de ces heures d’atelier sont aujourd’hui présentés par ces jeunes comédiens sous forme de chantier sur le plateau du Théâtre 145.

Avec Florent Barret-Boisbertrand, Marina Bincoletto, Caroline Blanpied, Mathias Bonneton, Myrtille Borel, Jessie Chapuis, Ludivine Cochard-Lemoine, Fantin Curtet, Jean-Baptiste Cury, Charlène Girin, Gaspard Liberelle, Colin Melquiond, Tom Porcher, Claudine Sarzier, Louis Vasquez, élèves des classes d’art dramatique du Conservatoire à rayonnement régional de Grenoble.



AUTEUR EN RESIDENCE

Une résidence est d’abord pour un auteur l’occasion de poursuivre cette pratique profondément exigeante qu’est l’écriture, de la revendiquer comme métier en tant que tel, c’est-à-dire de pouvoir continuer à y consacrer la majeure partie de son temps. Autant dire que priorité absolue est faite à l’écriture, au temps fou qu’elle requiert. Mais il s’agit ici d’écriture dramatique, en appel, non close sur elle-même (ce qui est la spécificité des écritures romanesques ou poétiques en tant que formes pleines et définitives), écriture inscrivant son geste dans l’horizon théâtral, se nourrissant des rencontres avec les publics. Auteur en résidence implique donc un lien régulier avec les actions menées par la structure, mise en lecture, ateliers, dialogues multiples et confrontations diverses. Bien plus que de simples animations, que des initiations (par ailleurs légitimes) à l’écriture dramatique et à la théâtralité, ces ateliers et rencontres sont des moments de réflexions collégiales, de mise en examen de la multiplicité des regards que nous pouvons porter sur le monde, de nos manières d’appréhender le réel. La méfiance qui existe aujourd’hui envers l’écriture contemporaine tout comme celle qui existe envers l’art contemporain (même quand les propositions sont formellement plus simples d’accès qu’on voudrait le croire), l’enfermement de beaucoup, artistes et autres, dans leurs propres gestes, sont symptomatiques d’une société pour qui la question collective et le partage du savoir, l’interrogation commune et l’ouverture à l’autre, sont en passe d’être réglés. La crise que connaissent le théâtre et la culture dépasse largement la simple affaire culturelle. Ecrire en résidence, en dialogue concret avec un territoire, fait espérer de nouvelles occasions d’en débattre, afin d’inventer de nouvelles formes de confrontations pour penser en théorie et en acte ce qui fait encore la spécificité du théâtre et de l’écriture dramatique dans notre société actuelle hyper technologique. S.G.

Durant sa résidence d’écrivain, avec l’aide de la Région Rhône-Alpes, Samuel Gallet a réalisé trois ateliers d’écriture, avec des élèves du lycée technique et professionnel André-Argouges, des élèves du Conservatoire de Grenoble, un groupe d’habitants du quartier des Esssarts à Échirolles en partenariat avec le CCAS.