Samedi 28 mai 11

15h Rencontre

Bibliothèque Centre Ville

Vingt ans après la chute du Mur, quel théâtre polonais ?

Longtemps bastion de la résistance politique et intellectuelle, le théâtre polonais traverse après 1989 une crise identitaire. En réalisant son rêve de liberté, la “chute du mur” lui a fait perdre ses repères et sa vigueur contestataire. Dès lors, la dramaturgie polonaise doit explorer de nouvelles problématiques et inventer de nouvelles formes, de manière à dire le renouveau et se faire l’écho des mutations d’une société marquée par le triomphe du capitalisme – de manière à réfléchir aussi, derrière l’avènement d’un « idéal », à la réalité des individus qui ne font pas l’Histoire mais la subissent, et n’ont d’autre possibilité que de tenter, chacun à leur manière, de s’y adapter.


avec Artur Pałyga , auteur, Monika Próchniewicz, Sarah Cillaire, traductrices, et la participation de Bernadette Bost, professeure émérite à l’université Lyon 2.

Rencontre animée par Séverine Ruset, maître de conférences.


Séverine Ruset est maître de conférences à l’université Stendhal de Grenoble et responsable de la filière Lettre Modernes/Arts du Spectacle du centre universitaire de Valence. Sa thèse et la majeure partie de ses recherches se consacrent aux dramaturgies contemporaines, anglaises notamment et polonaise, ainsi qu’aux institutions culturelles.


20h Lecture

V (F) ICM 10 – Transitions

Spectacle (guignol) thérapeutique

de Artur Pałyga [Pologne] 2009

Traduit du polonais par Monika Próchniewicz et Sarah Cillaire (2011)
avec le soutien de la Maison Antoine Vitez

Nous sommes en Pologne en 2009, exactement vingt ans après la transition démocratique. Plusieurs personnages, dans une suite de monologues qui ouvrent la pièce, interrogent cette période et la réalité du changement dont ils ont fait l’expérience. Ils sont tous handicapés : physiquement, mentalement ou socialement. Le passage du communisme à la démocratie et au capitalisme est pour eux une formule, entendue trop souvent dans les discours officiels, et dont ils cherchent à déceler les traces dans leur quotidien. Les souvenirs de vie sous le régime communiste se mêlent aux signes du temps nouveau : ordinateurs, corporations, supermarchés, synonymes de paradis terrestre. Vingt ans après, nous sommes tous handicapés de la transition.

Avec Thierry Blanc, Françoise Blanc, Cécile Corbery, Stéphane Czopek, Pierre David-Cavaz, Bernard Garnier, Danièle Klein, Sébastien Hoën-Mondin, Dominique Laidet, Philippe Saint-Pierre, Claire Semet, Sophie Vaude, Nicole Vautier…


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Monika Próchniewicz

Née en Pologne, Monika Próchniewicz est aujourd’hui doctorante en littérature comparée et diplômée de l’ESIT (Ecole Supérieure d’interprètes et de traducteurs) en traduction franco-polonaise. Depuis l’obtention de son diplôme, elle exerce comme traductrice indépendante. Cofondatrice de la revue Retors, elle travaille parallèlement à la Bibliothèque de Documentation Internationale et Contemporaine à Nanterre, où elle est responsable du département polonais.

Sarah Cillaire

Sarah Cillaire est formée au Conservatoire d’Art Dramatique de Toulouse et au centre Hippocampe, en mime corporel, à Paris. En parallèle, elle suit des études de lettres, de russe et de serbo-croate, jusqu’à un doctorat en littérature générale et comparée à la Sorbonne nouvelle, où elle est chargée de cours. Cofondatrice de la revue Retors, collaboratrice pour le site Publie, elle est l’auteure de Dix fois en moyenne.




22h Café des auteurs


avec Artur Pałyga ,Monika Próchniewicz, et Sarah Cillaire

Chaque soir, après la lecture des textes, le Café des auteurs invite l’assistance à une rencontre avec l’auteur en  compagnie de Véronique Labeille.


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23h Cabaret dramatique

LE COURS BERRIAT dans tous ses états

Le cabaret dramatique de la coopérative éphémère



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Le Festival Regards Croisés se déroule au Théâtre 145, mais en marge des lectures, des répétitions, des emplois du temps complexes des uns et des autres, des réflexions théâtrales et politiques, de l’organisation, des soucis et des joies, une série de questions nous hante toujours et nous empêche de dormir : que se passe-t-il sur le cours Berriat pendant que le festival bat son plein ? A quoi rêve le Cours Berriat ? Comment communique-t-il avec le reste du monde ? Qu’essaie-t-il de nous dire ? A-t-il un avis sur l’Europe ? Sur le nucléaire ? Sur les révolutions arabes ? Sur la rencontre entre deux inconnus dans une rue sombre de Lisbonne ? Sur le suicide d’un jeune poète dans une chambre dégueulasse de Stockholm ? Quelles histoires secrètes, obscures, étranges, magnifiques, sinistres ou inattendues s’y déroulent ? Que pense-t-il du théâtre? Pour en avoir le coeur net, chaque jour la coopérative d’écriture éphémère a décidé de choisir un lieu précis de cette avenue grenobloise et de partir en investigation. A partir de matériaux divers, de discussions entendues sur place, de gestes, de mouvements, de masses sonores, de filatures ultra secrètes, de coups de foudre sans lendemain et d’une revue de presse quotidienne, la coopérative éphémère composée des sept auteurs invités et de deux musiciens vous livrera chaque soir en un cabaret polyphonique, kaléidoscopique et polyglotte le résultat de son enquête qui nous permettra, enfin nous l’espérons sincèrement, de retrouver le sommeil.