les rendez-vous de 18h

DU ROMAN… AU THÉÂTRE… AU ROMAN ?

18H > LIBRAIRIE LE SQUARE
MARDI 14 MAI

RENDEZ-VOUS AVEC JONAS HASSEN KHEMIRI / ÉRIC PESSAN

Qu’il s’agisse de roman, de poésie, d’essai, de théâtre, la question première est avant tout celle de l’écriture. Pourtant comment passe-t-on d’un genre à un autre, qu’est ce qui motive le choix d’une forme plutôt qu’une autre ? Ce passage engage-t-il des différences dans le geste d’écriture ? Ce seront les questions que nous nous poserons en compagnie des romanciers et dramaturges Jonas Hassen Khemiri et Eric Pessan.

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Le théâtre jeunesse, un théâtre à part (entière) ?

18h00 > CAFÉ LA FRISE
MERCREDI 15 MAI
RENDEZ-VOUS AVEC PIERRE BANOS / SIMON GRANGEAT

à part, ce théâtre pour la jeunesse, ces écritures dramatiques qui s’adressent aux enfants, aux adolescents (et pas que) ? à part, ces mots qui résonnent chez les uns et les autres et rejoignent les expériences d’une vie de 5, 10, 30 ou 77 ans ? à part, ces mots inventés, inversés, engagés, qui jouent les uns avec les autres, ces mots de l’immédiateté, joyeux ou douloureux, ces mots qui avec des rêves construisent le monde, mêlent l’imaginaire et la réalité, donnent la dimension poétique de l’existence ? à part, ce théâtre aux formes inventives, ouvertes, cohérentes, qui devance l’écriture contemporaine ? à part, cette écriture née du désir des auteurs « d’écrire ce qu’il [leur] est nécessaire d’écrire » et de « l’envie de dire dans des mots et des images au poids signifiant qui rendent compte du monde » ? à part, ces enfants et ces adolescents à qui le théâtre donne rendez-vous pour mettre des mots sur ce qui traverse leur vie : l’amitié, l’amour, la solitude, le genre, la séparation, la mort… ? à part, cette écriture qui concerne les adultes curieux, éducateurs, parents, spectateurs, artistes ? Laisserons-nous à part cette écriture de la liberté, à découvrir tout entière ?

En partenarait ave les CO-lecteurEs

Simon Grangeat fonde en 1998 Traversant 3, équipe de création pluridisciplinaire jeune public. Il développe de nombreuses actions autour de la lecture et de l’écriture contemporaines. Sa pièce T.I.N.A – Une brève histoire de la crise, lauréat de l’aide à la création du CNT en 2011 est actuellement en tournée. Un caillou dans la botte, pièce jeune public, vient d’être mise en scène par Clément Arnaud.
Pierre Banos est directeur des Éditions Théâtrales, dont la collection Théâtrales Jeunesse contient plus de soixante titres. Auteur d’une thèse sur L’édition théâtrale aujourd’hui, enjeux politiques,  économiques et communicationnels, il s’intéresse aux conséquences du passage au numérique sur la diffusion et le statut du texte de théâtre. Il est membre du jury professionnel du prix d’Écriture théâtrale de Guérande et des Journées de Lyon des auteurs de théâtre.
Les CO-lecteures
Nous sommes un collectif de lecteurEs de pièces de théâtre pour la jeunesse qui nous réunissons régulièrement pour lire, discuter, critiquer ou apprécier ces textes de théâtre écrits par des auteurs et des  auteures du monde entier à destination des enfants et des adolescents. Enseignants, artistes, animateurs, bibliothécaires, libraires, programmateurs, professionnels de la culture et autres dévoreurEs de textes, nous nous passionnons pour ce répertoire protéiforme extrêmement dynamique, porteur de questionnements contemporains, et pourtant encore trop peu identifié.

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La SACD, à quoi ça sert ?

18h00 > LE PETIT ANGLE
JEUDI 16 MAI

RENDEZ-VOUS AVEC LA SACD

Le festival convie public, amateurs et professionnels à une réunion d’information et d’échange sur la Sacd. Qu’est-ce que la SACD, son fonctionnement, d’où vient l’argent, comment est-il redistribué et dans quelle proportion ? Y a-t-il des organismes similaires dans les autres pays européens ? Quels sont ses nouveaux enjeux face à la circulation des œuvres sur la toile dans une économie mondialisée et  transfrontalière ?


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Viens voir, les spectateurs

18h00 > BIBLIOTHÈQUE CENTRE VILLE
VENDREDI 17 MAI

RENDEZ-VOUS AVEC OLIVIER NEVEUX/ MAGALI MOUGEL

Tapons dans la taupinière, soyons généralistes disait Heiner Müller  « ça tourne à vide. Les théâtres sont là comme un trou, un vide qu’il faut remplir. On a peur que le trou devienne visible. C’est uniquement cet horror vacui qui soutient les programmations et fait fonctionner toute l’entreprise théâtrale. »  : force est de constater que le théâtre qui nous est trop souvent servi se voit reprocher les mêmes affres qu’en février 1988, comme le relate Heiner Müller. On produit de la littérature, de l’art jetable après usage, et ainsi le plaisir disparaît de la production artistique. Ça se consomme sans plaisir et il n’y a pas non plus de plaisir à le faire. Du moins, je ne parviens pas à me l’imaginer s’agissant de toute cette quincaillerie qui se produit et s’écrit. écrire, jouer ou voir de telles choses ne procure aucun amusement. Ça tourne à vide. Les théâtres sont là comme un trou, un vide qu’il faut remplir. On a peur que le trou devienne visible. C’est uniquement cet horror vacui qui soutient les programmations et fait fonctionner toute l’entreprise théâtrale. Or si les théâtres ne sont que des vases à remplir, qu’est-ce qui nous fait nous muer en ces lieux ? Un hiatus surgit dès lors que nous confrontons nos désirs et attentes de spectateurs avec ce qui nous est proposé sur les scènes des théâtres. Nous gémissons, nous spectateurs, devant la quincaillerie qui nous est présentée dans les salles de spectacle. Nous maugréons d’ennui et baillons aux corneilles et pourtant, en bon chien-badaud, nous ne brûlons pas la boutique, n’allons pas nous faire voir ailleurs, nous y courrons dans l’espoir d’y trouver encore quelque chose, puisque ce qui s’y trouve serait ce que nous voudrions. Qu’est-ce que c’est finalement que cette assemblée qui met en coprésence regardants et regardés ? Quelle est notre place aujourd’hui à nous, spectateurs de théâtre ? Quels pouvoirs possédons-nous, devrions-nous posséder ? à quoi servent nos attentes ? L’artiste doit-il se soucier de celui qui constitue une assemblée ? Qu’est-ce qui me fait courir à la représentation ? Comme une Elvire contemplant les larmes de Dom Juan, celui qui pleure, me fait-il penser ? Spectateurs, à quoi servons-nous et que servons nous ?
Voici les questions qui orienteront cette nouvelle enquête. Pour la mener à bien, Magali Mougel et Laura Tirandaz se plieront à un petit exercice de style journalier et répondront à cette question au pied levé dans le cadre d’une chronique qui sera rendue publique chaque soir. Puis nous clôturerons ce temps de réflexion avec une rencontre et discussion avec Olivier Neveux autour de la sortie de son ouvrage, Politiques du spectateur.

Olivier Neveux est professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre à l’Université de Lyon 2 ; il enseigne à l’ENSATT (section écritures) et à l’école de la Comédie de Saint-Etienne. Il est l’auteur, en 2013, aux éditions La Découverte, de Politiques du spectateur. Les enjeux du théâtre politique aujourd’hui.

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