Lecture Medealand de Sara Stribsberg, avril 2013

Vendredi 12 avril à 19h30
Salle Juliette Berto

Dans le cadre de la onzième édition du
Printemps du Livre de Grenoble

Troisième bureau propose la lecture, suivie d’une rencontre, de

Medealand
de Sara Stribsberg
traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy
L’Arche, 2011
Ce texte a reçu l’aide à la création du Centre National du Théâtre

Avec Stéphane Czopek, Léo Ferber, Hélène Gratet, Sylvie Jobert, Dominique Laidet, Lou Martin-Fernet, Magali Mougel, Muriel Vernet

Femme âgée de vingt-sept ans, d’origine étrangère. Est arrivée dans le service après avoir tué ses deux enfants. N’a ni adresse fixe ni emploi. Plus aucun contact avec ses parents. Est sous observation dans le service en attente du procès puis de l’expulsion vers son pays d’origine.

Dans un décor d’hôpital peu hospitalier, Médée dort, allongée sur le sol dans la salle d’attente du néant, un espace conscient ou peut-être rêvé. Un royaume des morts stérile. En faisant de Médée un cas psychiatrique, Sara Stridsberg se révèle dans l’art du glissement du général au particulier, du mythe au cas clinique. Une des raisons d’être de ma littérature est de faire naître le paradoxe. La littérature embrasse le monde entier et peut être un asile pour les indésirables et tous les marginaux du monde. Ainsi sa pièce est une matière vivante et crispante, qui brûle la langue et le cerveau. L’amour c’est le gaz carbonique du sang. L’amour c’est une punition. Dans le futur, personne n’aimera. L’amour sera supprimé. Une barbarie révolue, incompréhensible et antidémocratique. Tout le monde rira de nous, pauvres fous aimants. (NdE)

Romancière, dramaturge et traductrice, Sara Stridsberg a été révélée en France par son roman La Faculté des rêves (Stock, 2009, traduction de J-B Coursaud). Dans ce livre, pour lequel elle a reçu le Grand Prix de littérature du Conseil nordique, elle disait vouloir « couvrir de roses » le corps de Valerie Solanas, figure américaine d’un féminisme féroce.